Etape 1 : 18 km de Canoë


L’essentiel de l’épreuve :

L’épreuve : 18km de Canoë
Le temps : 4h44m12s
Le classement : 70ème
L’écart avec les 1ères : +1h43m14s

 

Le récit de la journée par ZBO :

Six heures, c’est la voix grave de « Tintin » qui tire de leur sac de couchage les 225 Amazones.
Un rapide petit dèj’ et direction la plage quinze mètres devant les premières tentes. Les 75 canoës ont été alignés. Mais une des trois pagaies de chaque embarcation a été plantée dans le sable à une centaine de mètres de là. Chaque équipe doit envoyer une athlète ramener cette dernière rame avant de prendre la mer vers la première des quatre balises pour une « promenade » de plus de 17 km …

« Attention à la Mangrove, il y a des crocos, » prévient Bruno. Et c’est parti.
C’est la course vers Tahiti plage, premier point de contrôle …

Après 3 heures et 58 secondes, la première équipe touche au but et franchit la ligne d’arrivée, après une boucle autour de l’île de Chissioua-Karoni où se trouvaient les deux derniers points de contrôle. Alors que toutes les Amazones voyaient leurs embarcations se remplir peu à peu à cause du vent et des vagues de face, elles ont choisi de faire reculer en deuxième place la première pagayeuse. La barreuse restant à l’arrière et les deux autres ramant chacune de leur côté au milieu de la barque, laissant ainsi la première place vide et plaçant ainsi tout le poids vers l’arrière. Le nez de leur canoë étant désormais hors de portée des vagues …

La plupart des concurrentes ont les bras qui tremblent, les jambes qui flagellent et titubent à l’arrivée. Mais le plaisir domine toujours …

La plupart des naïades sont parties se baigner à quelques mètres de l’arrivée. Mais les dernières aventurières se débattent toujours avec les vagues et le vent. Elles arrivent toutes sous les applaudissements nourris et les chants d’encouragement des baigneuses. « On n’arrive que maintenant parce que en écopant j’ai perdu ma rame, ensuite en voulant la récupérer j’ai fait chavirer le bateau et ensuite en voulant remonter on l’a fait chavirer une deuxième fois, soupire Annick de Tepacap Intermarché.
Sylvie de Tozrapa est émue aux larmes après son combat de près de 5 heures contre les éléments. « Les acclamations des autres filles ça fait chaud au coeur c’est la beauté de ce raid, murmure-t-elle. Et à nos maris qui s’attendaient à mieux de notre part parce qu’on s’était entraîné je leur dit: bah vous n’avez qu’à venir et vous verrez. »

Les filles de Mayotte Hebdo ferment la marche après 5 heures et 8 minutes de défi contre elles-mêmes. Elles forcent le respect, comme toutes les autres amazones.

Mais rien n’est fini et tout recommence dès ce samedi matin. Avec un trek de 11 km entre Dzoumougnié et M’Tsamboro particulièrement exigeant au programme. Et cette fois la population locale pourra assister à l’événement tout au long de la course.
Le récit complet, c’est ici.

Et selon les filles :

Pour résumer : Grosse journée, Grosse épreuve et Grosse déception.
Beaucoup de vent et une mer agitée avec des creux énormes; Toutes les conditions étaient réunies pour faire de cette première journée, une épreuve hors du commun.
A l’arrivée, l’émotion est forte et les larmes l’emportent sur la volonté.
Elles ont le moral dans les chaussettes !
Heureusement, les messages de soutien les attendent après le briefing de la seconde épreuve.
A la lecture de ces messages, la pression est grande et l’envie d’être à la hauteur de la confiance exprimée est forte.
Allez les filles, l’aventure ne fait que commencer …